Au Royaume-Uni, plus de 500 nouveaux postes d’apprentissage seront offerts cette année par l’entreprise de défense BAE Systems suite à une campagne menée par le syndicat Unite. L’entreprise assure aujourd’hui la formation de 2.000 apprentis, représentant 6% de sa main-d’œuvre, et prévoit d’en recruter 574 autres en septembre. Les apprentissages durent de trois à quatre ans et permettent aux élèves d’entamer ensuite des études universitaires.

L’action soutenue de syndicalistes et de groupements de jeunes a débouché sur plus de sécurité et de meilleures conditions de travail pour les jeunes en Slovénie mais les efforts à ce sujet se poursuivent. Le syndicat Jeunes Plus (Mladi Plus) a, avec le Conseil national de la jeunesse et l’Union des étudiants de Slovénie, obtenu l’interdiction des stages non rémunérés qui étaient d’usage dans le secteur public. Mais tous continuent à se battre pour la création d’un cadre de qualité organisant des expériences professionnelles rémunérées.

Les syndicats italiens des secteurs du textile et de l’habillement ont conclu une convention collective nationale avec l’organisation patronale, Sistema Moda Italia (SMI), y compris une augmentation salariale mensuelle de 90 € et un relèvement de 70 € du salaire minimum.

Profitant des récentes propositions du gouvernement visant à réformer le régime de retraite professionnelle, ver.di est le premier syndicat allemand à réfléchir à des plans pour un fonds de pension destiné aux travailleurs du secteur des services.

Les organisations syndicales et patronales belges ont conclu un accord interprofessionnel pour 2017-2018 qui ouvre la voie à une augmentation salariale annuelle de 1,1% hors indexation automatique des salaires. Le dernier accord de ce type remontant à 2009, ce nouvel accord marque le renouveau du système de dialogue social en Belgique. Les syndicats y voient une base solide pour des négociations sectorielles et au niveau de l’entreprise.

Le syndicat des services publics JHL qui représente les professionnels du secteur des services sociaux en Finlande appelle à l’action suite à une étude démontrant le lien entre bien-être des travailleurs et productivité. L’étude estime que les absences pour raisons de maladie, d’invalidité, d’accidents du travail, de maladies professionnelles et d’autres problèmes liés au travail coûtent annuellement quelque 24 milliards € à l’économie nationale, soit 2 milliards € par mois.

Une campagne du syndicat suisse des services publics VPOD/SSP a contribué à convaincre les électeurs suisses de repousser les tentatives visant à diminuer la fiscalité des entreprises lors d’un référendum qui s’est tenu le 12 février. Près de 60% des votants ont rejeté des réformes qui auraient réduit les moyens de services publics essentiels.

Le syndicat autrichien vida, qui réclame un salaire minimum de 1.500 € dans toutes les conventions collectives, vient de conclure un accord pour que cet objectif s’applique au secteur du tourisme à partir de mai 2017.

Après l’annonce par le gouvernement d’une augmentation de 10 € par mois début 2017, le salaire minimum a été relevé en Lettonie pour passer de 370 à 380 €. Les chiffres du Bureau central des statistiques ont révélé que 177.800 travailleurs – dont 144.500 dans le secteur privé et 30.600 dans le secteur public – bénéficiaient, en avril 2016, d’un salaire mensuel de 370 € ou moins.

En Bulgarie, début 2017, le salaire minimum a augmenté de 9%, soit l’équivalent de 210 à 230 €. Les syndicats ont mené campagne pour cette augmentation en soulignant le coût de la vie – par exemple en détaillant les dépenses nécessaires pour fêter Noël en famille – et ainsi démontrer que le salaire minimum alors en vigueur était insuffisant. Malgré l’opposition initiale des employeurs, les citoyens et les médias bulgares s’y sont ralliés.

Les syndicats irlandais sont parvenus à faire en sorte qu’une augmentation salariale annuelle de 1.000 € pour les travailleurs des services publics prévue pour septembre soit d’application dès avril 2017 et à ouvrir la voie à de nouvelles négociations. IMPACT, le plus important syndicat des services publics d’Irlande, et d’autres syndicats ont plaidé pour que les augmentations salariales soient avancées afin de suivre le rythme des améliorations de l’économie et des finances publiques irlandaises.

En République tchèque, les salaires sont considérablement plus élevés dans les entreprises dont les travailleurs sont syndiqués et qui pratiquent la négociation collective que dans celles sans représentation syndicale. En 2015, par exemple, les chiffres de la confédération syndicale CMKOS montrent que les travailleurs couverts par des conventions collectives ont gagné un peu plus de 31.000 couronnes tchèques par mois (environ 1.150 €) contre 28.000 CZK pour les autres.

Cher(e)s lecteur(trice)s,   La CES est heureuse de vous proposer la troisième édition de sa newsletter « National Updates » illustrant comment les syndicats au niveau national comme au niveau européen contribuent au bien-être de l'économie et la société en général, tout en travaillant de manière constructive avec d’autres partenaires dans la société, notamment les employeurs, les gouvernements et les organisations de la société civile.

La Commission irlandaise pour les relations de travail a accordé 5.000 € à titre de dommages-intérêts à une femme de chambre après avoir établi qu’elle avait été licenciée en raison de ses activités syndicales. La femme qui était membre du syndicat irlandais SIPTU, s’inquiétait du nombre de membres du personnel de l’hôtel licenciés et avait donc distribué des formulaires d’affiliation au syndicat et encouragé ses collègues à y adhérer. Sept jours plus tard, elle était licenciée.

En République tchèque, directions d’entreprise et syndicats concluent un nombre croissant de conventions collectives, y compris des engagements d’augmentations salariales générales. Les progrès sont toutefois moindres en matière de primes et autres avantages tels que les droits à congé.

L’Assemblée nationale a adopté en nouvelle lecture la proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre. Ce projet de loi est une grande victoire pour les syndicats français. La nouvelle loi place la consultation des parties prenantes au cœur du plan de vigilance et représente une étape décisive vers un dialogue social renforcé en matière de responsabilité sociale des entreprises.

Au Royaume-Uni, des syndicats se sont associés avec des actionnaires de sociétés indépendants pour forcer les mauvais employeurs à modifier leurs pratiques en matière de travail.

Après des mois de négociation, le syndicat espagnol UGT a signé une convention collective pour la période 2016-2017 applicable au secteur privé des soins de santé de Catalogne. L’accord concerne quelque 12.000 travailleurs dans toute la région. Il inclut une augmentation salariale de 2,5% avec effet rétroactif à compter d’août 2016. A partir du 1er janvier 2018, les salaires seront une nouvelle fois augmentés de 0,5%. Cette augmentation totale de 3% sera le point de départ des négociations qui auront lieu à l’avenir.

La confédération syndicale belge FGTB/ABVV a ouvert un site web pour venir en aide aux travailleurs intérimaires et leur faire connaître leurs droits. Depuis octobre 2016, en Belgique, les travailleurs intérimaires ont acquis le droit de recevoir un contrat d’emploi avant de commencer à travailler. Le contrat peut être signé de la manière habituelle – sur papier – ou par voie électronique (ordinateur ou smartphone) au moyen de la carte d’identité ou du passeport. Une boîte à messages individuelle permet à chaque travailleur de contrôler et de signer ses contrats.

Les syndicats italiens sont parvenus à un accord historique avec le gouvernement sur la rémunération et les conditions de travail des fonctionnaires. Les négociations portant sur le contrat de travail dans les services publics ont été bloquées pendant sept ans mais un accord est finalement intervenu fin novembre lors de discussions avec la ministre de la fonction publique Marianna Madia et les responsables des syndicats CGIL, CISL et UIL, Susanna Camusso, Annamaria Furlan and Carmelo Barbagallo.

Le département éducation de la confédération allemande des syndicats DGB et l’organisation Arbeit und Leben (Travail et Vie) qui encourage l’apprentissage tout au long de la vie ont développé une boîte à outils conçue pour aider les femmes à obtenir l’égalité salariale. Lors d’une journée spéciale pour « l’égalité de salaire au niveau de l’entreprise », les syndicats ont attiré l’attention sur l’écart de rémunération entre hommes et femmes et lancé des initiatives visant une meilleure répartition des salaires.

L’Ecosse adore le football qui devrait être un sport accueillant pour tout le monde. Le syndicat britannique des conducteurs de train (ASLEF) est l’un des syndicats qui se sont engagés dans l’action « Show Racism the Red Card » (Carton rouge au racisme) destinée à exclure la haine raciale des terrains de football.

A Munich en Allemagne, les lesbiennes sont 12% moins susceptibles d’être invitées à un entretien d’embauche que leurs semblables hétérosexuelles. Le syndicat ver.di soutient les lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués (LGBTI) à travers un forum en ligne et un groupe de travail spécialisés ayant pour objectif de créer un environnement où les homosexuels sont acceptés.

Selon un nouveau rapport de l’Université mondiale du travail (GLU), l’activité syndicale joue un rôle important pour arrêter la propagation des emplois précaires et venir en aide aux travailleurs pour qu’ils trouvent des emplois sûrs et mieux rémunérés.

Vivre dans un pays et travailler dans un autre n’est pas inhabituel dans les régions frontalières en Europe. Les syndicats néerlandais FNV et allemand DGB s’associent pour fournir une protection juridique à leurs membres. Cette assistance pourrait profiter à des milliers de travailleurs se déplaçant entre l’Allemagne et les Pays-Bas.