Bruxelles, 07/10/2010
« Les propositions de la Commission portant sur l’aide que le secteur devrait apporter pour rétablir le système financier et contribuer aux budgets publics sont insatisfaisantes, sans ambition et inacceptables. Elles sont insatisfaisantes parce qu’elles éludent la question de la taxation des transactions à court terme hautement spéculatives reposant sur des opérations à grande vitesse qui ne servent pas les besoins de l’économie réelle. Elles sont sans ambition en ce qu’elles ignorent la faisabilité prouvée des Taxes sur les Transactions financières (TTF) et leur préfèrent une Taxe sur les Activités financières (TAF) au niveau européen nettement plus modeste qui produirait à peine 25 milliards € comparés aux recettes potentielles beaucoup plus élevées des TTF (entre 150 et 200 milliards € par an). Enfin, elles sont inacceptables car, une fois encore, elles remettent à plus tard la décision politique, dont on a tant besoin, de faire payer les institutions financières pour la crise qu’elles ont imposée à des millions de familles de travailleurs en Europe. Cela revient presque à permettre au monde de la finance d’impunément exproprier le contribuable. »