Syndicats britanniques et européens unis pour défendre les droits des travailleurs durant le Brexit

Les syndicats européens et britanniques travailleront étroitement ensemble tout au long des négociations relatives au Brexit afin de défendre les intérêts et les droits des travailleurs des deux côtés de la Manche.

Lorsqu’il prendra la parole au Congrès du TUC aujourd’hui à Brighton, le Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), Luca Visentini, déclarera : « Nous nous battrons pour veiller à ce que les intérêts des travailleurs, tant au Royaume-Uni qu’en Europe, ne soient pas affectés par le Brexit et pour nous assurer que les syndicats soient impliqués dans les négociations. »

Et il préviendra: « Il est très probable que les élites politiques tout comme les élites du monde des affaires essaieront de garder pour elles-mêmes tous les avantages que représente l’UE et qu’elles feront tout ce qu’elles peuvent pour limiter la protection sociale et les droits des travailleurs. »

Au nom des syndicats européens, Luca Visentini

  • Informera les délégués que le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui a promis que les syndicats seront consultés par l’UE dans le cadre des négociations du Brexit et il rappellera que le mouvement syndical européen attend du gouvernement britannique qu’il fasse de même avec le TUC ;
  • Dira au Congrès que le TUC restera membre de la CES indépendamment de la relation finale qui sera établie entre le Royaume-Uni et l’UE ;
  • Saluera la campagne du TUC pour le maintien des droits des travailleurs européens au Royaume-Uni et s’engagera à insister auprès des gouvernements de l’UE pour qu’ils permettent aux citoyens britanniques de continuer à vivre et à travailler au sein de l’UE après le Brexit ;
  • Plaidera pour que le « socle des droits sociaux » tel que proposé et soutenu par Jean-Claude Juncker soit d’application dans toute l’UE et pas seulement dans la zone euro et pour que le Royaume-Uni soit aussi associé à cette initiative ;
  • Exprimera ses inquiétudes quant au risque d’effondrement de l’UE si celle-ci n’augmente pas les investissements publics en faveur de l’emploi et de la croissance. Il recommandera en outre des augmentations salariales pour relever le niveau de vie général et combattre les inégalités ainsi que les abus tels que les contrats « zéro heure ».

S’agissant des négociations du Brexit, Luca Visentini dira que « le Président de la Commission européenne s’est engagé à consulter la CES et que celle-ci espère que le gouvernement britannique fera de même avec le TUC. »

Il ajoutera : « Nous nous réjouissons de la campagne du TUC visant à préserver les droits des travailleurs d’Europe continentale au Royaume-Uni. De la même façon, la CES en appellera aux autres gouvernements de l’UE pour qu’ils accordent le droit de rester aux citoyens britanniques. »