Espagne

Madrid a promis à ses homologues européens de ramener son déficit à 6% de son produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, alors qu’il était de 11,1% l’an passé. Le paquet global des mesures d’austérité propose des économies supplémentaires de 15 milliards € entre 2010 et 2011.
L’objectif est de réduire le déficit budgétaire de l’Espagne de 11,1% du produit intérieur brut l’an passé à 9,3 % cette année et de le ramener à 3% d’ici 2013.

Informations générales et chiffres

Madrid a promis à ses homologues européens de ramener son déficit à 6% de son produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, alors qu’il était de 11,1% l’an passé. Le paquet global des mesures d’austérité propose des économies supplémentaires de 15 milliards € entre 2010 et 2011.
L’objectif est de réduire le déficit budgétaire de l’Espagne de 11,1% du produit intérieur brut l’an passé à 9,3 % cette année et de le ramener à 3% d’ici 2013.
La récession a fait s’envoler les taux de chômage à plus de 20 pour cent de la population active au cours du premier trimestre de 2010 – le taux le plus élevé de la zone euro. Le chômage des jeunes atteint jusqu’à 40%. Le gouvernement a relevé ses prévisions en matière de chômage à 19,3% l’an prochain, alors qu’il s’élevait auparavant à 18,9%.

Taux de chômage (juin 2010) :20,2%

PIB (milliards euro – 2010): 1052,77

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Dette globale de l’Etat (2009 - % PIB) }}: 53,2

Déficit public (2009 - % PIB):11,1

Source: Eurostat

Fonctionnaires

Réduction des salaires en 2010 – en moyenne 5% à partir de juin.
Gel des salaires en 2011.
13000 licenciements dans l’administration générale de l’Etat.
Les agences de travail intérimaire à but lucratif sont légalisées et peuvent travailler dans le secteur public.

Réductions des prestations sociales

Les allocations pour les vieilles personnes dépendantes sont réduites de 5,2%.
L’allocation de logement est réduite de 19,3%.
L’allocation de naissance de 2500€ est supprimée.
L’allocation de chômage « finale » de 420€ est supprimée.
Les agences de travail intérimaire ont leur mot à dire dans l’octroi d’allocations aux travailleurs. Suppression du paiement mensuel de 426 € pour les chômeurs de longue durée.

Réformes des retraites

Les niveaux de pension sont gelés pour 2011, à l’exclusion des pensions minimales garanties.
Une proposition vise à porter l’âge de la retraite à 67 ans.
Il est proposé d’augmenter la période de contribution minimum requise pour avoir droit à une retraite, qui est actuellement de 15 ans, ce qui pénalise les travailleurs les plus mal positionnés sur le marché de l’emploi.
Plutôt que de se voir imposer par le gouvernement un nouveau régime de retraite, les syndicats ont réussi à ouvrir une négociation. Le résultat a été un accord signé le 2 février sur les pensions, les politiques de l'emploi, la négociation collective, les fonctionnaires publics et les politiques industrielles et énergétiques.

Réductions dans les services publics, les transferts et les investissements publics

Le budget des infrastructures est réduit de 30%.
Le budget de la Recherche et du Développement est réduit de 7%.
Le budget des ministères est réduit de 15,6%.
2 minitères (égalité et logement) sont supprimés.
L’aide aux pays en voie de développement est réduite de 20%.
Des réductions de 16% des dépenses des départements ont été adoptées.
Jusqu’en 2012, réduction de 35% des subsides accordés à l’énergie éolienne.
Privatisation de 49% de l’exploitant de l’aéroport public et des aéroports de Madrid et Barcelone.
Privatisation de 30% de la lotterie nationale espagnole et du groupe des jeux de hasard.

Négociation collective et réforme du travail

Des réformes du marché du travail permettant de licencier plus facilement les travailleurs et à moindre coût ont été adoptées.
L’indemnité de départ passe de 45 jours par année travaillée à 33/25 en fonction du contrat.
Les entreprises auront moins de difficulté à licencier temportairement les travailleurs en période “difficile” (référence à la “situation et aux perspectives de l’entreprise”). Il sera plus facile de licencier des travailleurs « permanents » sur la base de “pertes réelles ou prévues” ou d’une “perte de revenu persistante” réduisant ainsi le rôle des tribunaux du travail.
En ce qui concerne les salaires, le gouvernement donne aux entreprises davantage de possibilités de s’écarter de l’accord sectoriel et de payer des salaires moins élevés. Les lignes directrices en matière de négociation salariale pour les trois années à venir ont été fixées au début de 2010. Ces lignes directrices limitent la négociation salariale à un maximum de 1% pour 2010, 1,5% pour 2011 et 2 à 2,5% pour 2012. Ces chiffres sont des chiffres maximum de sorte que les accords sectoriels ou les accords d’entreprise peuvent aller beaucoup moins loin. Bien que les salaires seraient complétés si l’inflation devait excéder les chiffres prévus, cette indexation des salaires à une inflation effective est reportée à la fin de la période de trois ans, ce qui allège les coûts pour les entreprises mais impose aux travailleurs des pertes de salaires durant les années à venir si l’inflation est plus élevée que prévu.
Les positions strictes du gouvernement ont également radicalisé les positions des employeurs et il n’y a pas de marge de manoeuvre en termes de dialogue social, permettant de corriger certaines situations.

Modifications fiscales

Le gouvernement dévoilera également bientôt des propositions destinées à relever les impôts des Espagnols les plus fortunés.
Augmentation des impôts pour les revenus personnels de plus de 120.000 euros (l’augmentation de l’impôt devrait rapporter de 170 à 200 milliards €).
La TVA est passée de 16% à 18% à partir du 1er juillet 2010.
L’impôt sur le tabac a augmenté pour atteindre 780 m € par an.
L’impôt des sociétés est réduit pour les petites entreprises.