Sommet social tripartite informel: la CES plaide en faveur d'une flexicurité profitable à tous

Bruxelles, 20/10/2006

Le Conseil européen de mars 2006 avait invité la Commission européenne à approfondir le concept de flexicurité. Lors du Sommet social tripartite, la CES a rappellé qu'elle était prête à s'engager dans la discussion sur la flexicurité. Tout l'enjeu est de savoir ce que recouvre ce concept et comment cette flexicurité est mise en oeuvre.

Nous sommes en faveur d'une flexicurité à condition qu'elle crée des situations gagnant-gagnant aussi bien pour les travailleurs, que pour les entreprises, une flexicurité qui mette l'accent sur la qualité de l'emploi et les relations industrielles. L'Union européenne a besoin d'une flexicurité qui développe les capacités des travailleurs et des emplois. Ce qui suppose une politique en matière de formation tout au long de la vie, des politiques actives de l'emploi, de protection sociale et d'accompagnement dans tout type de transition” a déclaré John Monks, secrétaire général de la CES.

La CES veille à ce qu'il n'existe pas une seule interprétation restrictive de la flexicurité et elle a fait valoir la sienne lors de ce Sommet informel. En aucun cas, le mouvement syndical européen n'acceptera que la flexibilité l'emporte sur la sécurité. La CES a plaidé en faveur d'une approche équilibrée combinant des systèmes sociaux forts avec des mesures actives d'accompagnement des travailleurs, dans les périodes de transition, comme c'est le cas dans les pays scandinaves. Une flexicurité qui se résumerait à obliger les salariés à abandonner leurs droits fondamentaux et à accepter des emploi de plus en plus précarisés est inacceptable selon la CES, elle serait source d'insécurité et serait contre-productive.

John Monks, Secrétaire général de la CES

Bernadette Segol, Secrétaire régionale de UNI-EUROPE

Lauri Ihalainen, Président de SAK (Finlande)

20.10.2006
Communiqué de presse