Rencontre syndicats-Barnier et les droits des travailleurs après le Brexit

Ce jeudi 8 mars, Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union européenne, discutera du Brexit avec des dirigeants syndicaux de toute l’Europe.

Ces derniers réunis à l’occasion du Comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats (CES) adopteront une déclaration plaidant pour que tout accord relatif au Brexit garantisse le maintien des normes européennes en matière de droits des travailleurs et évite au maximum de perturber le commerce entre l’UE et le Royaume-Uni.

Cette déclaration indique notamment que « si les droits des travailleurs ne sont pas respectés après le Brexit, cela nuira non seulement aux travailleurs au Royaume-Uni mais aura aussi des conséquences désastreuses pour les droits des travailleurs de l’UE 27 » et risque d’entraîner « une course vers le bas ». Elle souligne en outre que « Une poussée déréglementaire pourrait potentiellement réduire les coûts opérationnels des entreprises au Royaume-Uni au détriment de celles dans le reste de l’UE » et précise que rester dans l’Espace économique européen serait la meilleure option pour garantir aux travailleurs que leurs droits existants seront préservés.

La CES s’inquiète également de ce qu’un futur arrangement basé sur un accord de libre-échange réduise le niveau actuel des échanges commerciaux (en particulier dans le domaine des services), génère des coûts supplémentaires et détruise des emplois. De plus, les accords commerciaux sont loin d’être parfaits car les clauses relatives à la protection des travailleurs sont généralement insuffisantes, non contraignantes et non exécutoires. Une union douanière entre l’UE et le Royaume-Uni réduirait l’impact du Brexit sur le commerce et éviterait une frontière physique en Irlande.

 

06.03.2018
Communiqué de presse
In Brexit