La CES appelle les gouvernements à donner la priorité à la justice fiscale, suite à la publication aujourd'hui du "Paquet de printemps", une vague de recommandations fiscales adressées aux Etats membres par la Commission européenne.
Les politiciens qui ont soutenu des règles strictes en matière de dépenses doivent prendre la responsabilité de les respecter en taxant les entreprises qui réalisent des bénéfices records - et non pas en faisant payer les travailleurs et les retraités en difficulté par le biais de nouvelles mesures d'austérité.
La CES demande à la Commission européenne de repenser ses règles de gouvernance économique. Elle doit de toute urgence débloquer des fonds pour soutenir les augmentations de salaires, lutter contre la pauvreté et élargir l'accès des travailleurs à la formation et à l'éducation.
Ludovic Voet, secrétaire confédéral de la Confédération européenne des syndicats, a déclaré :
"La pression renouvelée exercée sur les États membres pour qu'ils appliquent des mesures d'austérité montre que les responsables politiques ont eu tort de soutenir des règles fiscales conçues pour répondre à des objectifs arbitraires et non aux besoins des citoyens européens.
"Il est clair que nous avons besoin d'une véritable réforme des règles fiscales de l'UE afin de donner la priorité aux citoyens. Il est totalement contre-productif de dire à un tiers des États membres de réduire leurs dépenses à un moment où nous avons besoin d'augmenter massivement les investissements dans l'économie et de nous occuper correctement d'une population vieillissante.
"L'exemption annoncée pour les dépenses militaires est clairement insuffisante pour protéger les investissements nécessaires à la prospérité des communautés de travail. Au lieu de cela, des compromis sont faits et alors que les dépenses militaires augmentent, nous voyons des recommandations de réduction des dépenses sociales.
"Même dans les pays qui ne font pas l'objet d'une procédure de déficit excessif, nous pouvons constater que les règles de gouvernance économique de l'UE pèsent dans la balance lorsqu'il s'agit pour les gouvernements de décider d'investir ou non dans la protection sociale. Les règles de gouvernance économique de l'UE freinent tout le monde".
