Protestations de la CES suite aux arrestations de syndicalistes turcs

Ce lundi, quelque 10 syndicalistes – membres du Comité exécutif du syndicat KESK affilié à la Confédération européenne des syndicats (CES) – ont été arrêtés dans plusieurs villes de Turquie en même temps que des journalistes et des membres du parti d’opposition HDP.

Ces arrestations ont eu lieu à Ankara, Istanbul, Izmir, Diyarbakir et Bursa et sont liées à l’organisation et à la participation à une manifestation remontant à 2016.

« Ces arrestations n’étaient nullement nécessaires » a expliqué Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Pour de prétendus délits relatifs au droit de manifester, les accusés auraient simplement pu être sommés de se présenter aux autorités. Au lieu de cela, la police a fait irruption dans leurs maisons en recourant à la force pour terrifier leurs familles. »

« Il s’agit d’actes d’intimidation à l’encontre de personnes actives dans le milieu syndical et en politique et d’un avertissement à leurs proches, probablement destinés à faire taire les critiques avant les élections municipales de l’an prochain. Tout cela est contraire aux droits de l’homme et aux principes démocratiques. »

« Nous protesterons auprès des autorités turques, de la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères ainsi que des instances européennes et internationales. »

Fort heureusement, les syndicalistes ont été relâchés plus tôt dans la journée. Le harcèlement, l’intimidation, l’arrestation et l’emprisonnement de syndicalistes restent toutefois fréquents en Turquie. La CES continuera donc à dénoncer de telles pratiques jusqu’à ce qu’il soit possible pour un syndicaliste de mener des activités légales et pacifiques en Turquie sans crainte d’interférence de la part des autorités.

 

 

Solidarity
30.11.2018
Communiqué de presse
In Turkey