Normes d'émissions de CO2 des voitures: la CES regrette le recul de la Commission Industrie du Parlement

Bruxelles, 05/09/2008

Le 1er septembre, la Commission Industrie du Parlement a repoussé de trois ans l’introduction de standards d’émissions de CO2 prévue par la Commission européenne. Ce vote invoque des considérations de défense de l’emploi dans la filière automobile. Or, si la défense de l’emploi dans l’automobile est prioritaire pour la CES, la meilleure façon de le protéger est de promouvoir, dans les meilleurs délais, la production de véhicules économes en carburant et répondant aux besoins des consommateurs aux revenus modestes.
Dans une déclaration datée de décembre 2007, les syndicats membres de la CES avaient soutenu l’introduction de la réglementation dès 2012, soulignant que « les bénéfices économiques et sociaux à attendre d’une telle législation sont importants, en terme d’investissement dans la recherche et la fabrication des technologies bas carbone, contribuant ainsi à créer et maintenir les emplois à long terme dans la filière automobile en Europe ».
Un des éléments clefs est la définition d’un objectif à long terme pour les émissions des voitures. La CES peut donc soutenir la proposition de la Commission Industrie du Parlement de fixer cet objectif à 95 g de CO2/km, d’ici 2020.

« Arrêtons de vouloir reculer encore et toujours l’adaptation du secteur automobile à la nouvelle donne énergétique. Il est urgent que la Commission et les Etats membres coopèrent avec les syndicats, l’industrie et les chercheurs afin de développer les nouvelles technologies et les qualifications qui permettront de faire face au double défi du changement climatique et de l’épuisement des ressources naturelles et à une concurrence mondiale accrue », estime Joël Decaillon, secrétaire confédéral de la CES.

La CES appelle donc la Commission Environnement du Parlement ainsi que le Conseil des ministres de l’Environnement à revenir aux propositions initiales de la Commission européenne et à lancer sans plus tarder une étude, avec la participation des syndicats et de l’industrie, sur les impacts éventuels sur l’emploi d’une telle législation.

Position de la CES