En dépit des progrès à Cancùn en matière de climat et de transition juste, les syndicats demandent de plus grands efforts tant aux gouvernements qu'en matière de négociation et de dialogue social en vue de Durban

Bruxelles, 13/12/2010

Le mouvement syndical demande, en particulier, que les pays développés s’engagent à des réductions ambitieuses des émissions dans un cadre juridique contraignant. Le financement de la lutte contre le changement climatique doit répondre aux besoins des plus pauvres dans le monde. Des millions de travailleurs et leur famille sont confrontés à la destruction de leurs terres et de leurs moyens de subsistance provoquée par des phénomènes météorologiques extrêmes et quelque 220 millions sont sans emploi et cherchent désespérément un emploi sûr, décent et vert.
Les syndicats saluent particulièrement les références dans le texte à une transition juste, qui est à l’origine du travail décent et d’emplois de qualité, un concept crucial pour obtenir le soutien des travailleurs à l’action pour le climat.
« Dans le même temps, les gouvernements doivent élever le niveau d’ambition », a conclu Sharan Burrow, Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI). « Ils doivent retourner à la table des négociations le plus rapidement possible afin de corriger les déséquilibres et de combler les lacunes à la suite de Cancùn. Durban doit déboucher sur une réelle action pour le climat, assortie d’un accord juste, ambitieux et contraignant, plaçant en son centre un engagement à une transition juste ».

« Il faut donc dès maintenant s'atteler à mettre en place les instruments devant permettre de dégager les financements nécessaires, dont une taxe sur les transactions financières, ainsi que les instruments de négociation et de dialogue social sur tous les continents, afin de permettre cette transition juste. Ceci facilitera la concrétisation à Durban des objectifs de développement durable qui ont été inscrits dans l'accord de Cancùn, de s'y atteler très concrètement à combattre à la fois le réchauffement climatique et les inégalités sociale, et de permettre le basculement vers une économie verte et durable. Après Cancùn, les exigences de démocratie sociale s’en trouvent renforcés » a conclu Joël Decaillon, Secrétaire Général Adjoint de la CES.