Des frontières plus fortes et plus de retours ne peuvent pas être emballés dans les beaux discours comme de la solidarité

En réponse à la lancée du nouveau pacte sur la migration et l’asile de la Commission Européenne, le secrétaire confédéral de la CES Ludovic Voet, a déclaré :

« Les syndicats connaissent la signification de la solidarité et ce qui est présenté n’en est pas. La forteresse Europe semble plus forte qu­e jamais. »

« La proposition de la Commission éloigne l’UE d’une approche de la migration et de l’asyle basée sur la solidarité et sur les droits de l’homme, et la rapproche d’un système qui privilégie le retour des personnes vulnérables dans la pauvreté et dans des zones de conflit le plus rapidement possible, dans l’objectif d’apaiser les populistes. »

« Ce pacte porte sur la gestion des relations entre États Membres, et non sur les besoins des migrants – ce qui aurait dû être le point de départ de l’UE. L’UE a une obligation de solidarité envers les migrants, et des frontières plus fortes et plus de retours ne peuvent pas être emballés dans des beaux discours comme de la solidarité. »

« Ce dont les travailleurs en Europe ont besoin, c’est l’action pour la migration de travail par voie légale pour empêcher l’exploitation des migrants par des employeurs sans vergogne qui crée de la compétition déloyale avec les travailleurs locaux. »

« Les voies juridiques proposées visent à attirer les talents - il ne s'agit pas d'une approche fondée sur les droits, mais d'une fuite des cerveaux organisée. »

« Au moment de l’incendie et du cinquième anniversaire de la mort d’Alan Kurdi, l’UE aurait dû introduire l’humanité fondamentale dans son approche à la migration. Elle a échoué. »

 

Migration Pact
23.09.2020
Communiqué de presse