Conseil environnement : le changement climatique doit rester une priorité malgré la tourmente financière

Bruxelles, 17/10/2008

« La crise financière ne doit pas conduire à affaiblir les objectifs du paquet énergie et changement climatique ou même à en reporter l’adoption prévue pour la fin de l’année 2008. Au contraire, la crise renforce la nécessité d’investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables, pour rendre nos économies moins dépendantes des importations de pétrole et de gaz » déclare Joël Decaillon, Secrétaire confédéral de la CES.

Toutefois, la CES constate avec inquiétude que le paquet climat-énergie est loin de convaincre les syndicats européens qu’il générera vraiment la création d’emplois promise et garantira une transition socialement responsable pour les travailleurs des secteurs affectés.

C’est la raison pour laquelle la CES demande, dans le cadre d’une relance de l’économie visant une croissance durable :

•  que la Commission présente un Livre blanc sur le changement climatique, les compétences et les emplois en 2009, formulant des propositions concrètes afin de promouvoir une action coordonnée des Etats membres en faveur de la formation aux nouvelles compétences dans des secteurs tels que l’efficacité énergétique et les énergies renouvelable.
•  la création d’un « fonds d’ajustement à une économie bas carbone » afin d’accompagner les transitions subies par les travailleurs déplacés du fait des mesures liées au changement climatique.

La CES s’inquiète également des risques de délocalisation des industries fortement consommatrices d’énergie dans le cadre de la révision de la directive sur le marché du CO2. La CES appelle les ministres européens de l’environnement à modifier le projet de directive de manière à :

•  identifier de manière précoce les secteurs soumis à un risque avéré de fuite de carbone, d’ici à juin 2009, et proposer des mesures adaptées pour ces secteurs dès 2010, et non en 2011 comme proposé par la Commission;
•  instaurer un système d’ajustement aux frontières pour les importations et les exportations aussi longtemps qu’un accord mondial garantissant des conditions de concurrence équitables n’est pas en place.