Brexit – la CES à Barnier : protégez les droits des travailleurs et l'emploi

Alors que le gouvernement britannique devrait déclencher l’article 50 cette semaine, la Confédération européenne des syndicats (CES) a demandé au négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, de défendre "un accord social et économique qui protège l’emploi, le niveau de vie et les droits des travailleurs et non un accord de libre-échange reposant sur un programme de révision à la baisse des salaires, des impôts et des normes".

La CES réclame :

  • la protection de l’emploi, des conditions de vie et de travail, de l’environnement et des consommateurs, ce qui, pour la Commission, implique de veiller à des conditions de concurrence équitables garantissant que les droits des travailleurs britanniques ne soient pas inférieurs à ceux s’appliquant aux travailleurs du reste de l’Europe ;
  • que le droit de rester, de travailler et de circuler ainsi que le maintien de leurs autres droits  soient immédiatement garantis aux citoyens de l’UE au Royaume-Uni et aux citoyens britanniques dans l’UE ;
  • la création immédiate d’un fonds pour contribuer à neutraliser les conséquences dommageables pour l’emploi et les communautés ;
  • que les négociations tiennent compte de la situation particulière de l’Irlande du Nord et de la République d’Irlande et protègent l’accord du Vendredi Saint.

Le déclenchement de l’article 50 sera « un jour triste et sombre pour l’UE et le Royaume-Uni » a déclaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Le mouvement syndical européen est uni et veille au maintien des droits et de l’emploi des travailleurs, tant au Royaume-Uni que dans le reste de l’Europe ».

La CES suivra attentivement les négociations du Brexit. Elle s’attend à ce que celles-ci soient longues et difficiles et insiste pour que l'ancien Commissaire Barnier garantisse l’implication des syndicats à chaque étape du processus.

La déclaration complète de la CES se trouve sur

https://www.etuc.org/fr/documents/d%C3%A9claration-de-la-ces-sur-lannonce-par-le-royaume-uni-de-son-retrait-de-lunion-europ%C3%A9enne#.WNT_QqKmnIU