Une action ferme doit suivre des paroles sévères

Bruxelles, 02/06/2008

Récemment, 14 personnalités politiques européennes ont publié un point de vue dans un grand quotidien français appelant à stopper la “finance folle”. Le président allemand, Horst Köhler, a comparé les marchés financiers à un “monstre”. Jean-Claude Juncker s'était également indigné des abus du monde financier La CES ne peut que se féliciter de toutes ces déclarations, d'autant qu'elles rejoignent les positions novatrices que la CES avait développées sur le capitalisme casino en 2007, avant la crise des subprimes.

De nos jours, certains fonds de pension se sont déplacés vers la spéculation sur les denrées alimentaires, le pétrole et d'autres matières premières, aggravant le niveau de vie de pans entiers de la population que ce soit en Europe ou dans le monde.
Il ne passe pas un jour sans que les rémunérations des grands patrons soit dénoncées: nous venons d'apprendre, par exemple, que les grands patrons du CAC 40 en France ont vue leurs revenus augmenter de 58 % en 2007.

Face à un contexte de crise financière, tout doit être mis en oeuvre pour limiter les effets de la crise sur l'économie réelle. Les banques doivent faire preuve de transparence, les marchés financiers être davantage régulés pour une bonne gestion financière internationale.

John Monks, secrétaire général de la CES a déclaré: “Face à une non gouvernance des marchés financiers qui creuse les inégalités et engendrent l'incompréhension des citoyens, il est plus qu'urgent d'agir. C'est pourquoi, la CES se réjouit des récentes déclarations et attend qu'elles soient bientôt suivies d'effets par les autorités nationales et européennes. Une action ferme doit suivre des paroles sévères”.