Copenhague : la montagne a accouché d'une souris

Bruxelles, 21/12/2009

John Monks, Secrétaire général de la CES a déclaré : « Lors de la crise financière, des sommes colossales ont pu être mobilisées pour sauver les banques et pour garantir les avoirs financiers. Or, la crise climatique n’a pas du tout eu le droit au même traitement, et c'est plus que regrettable. Nous avons assisté à des négociations où chacun était dans le moins-faisant, c’est gravissime pour l’avenir de l’humanité. De plus, cet échec montre à l’évidence que la crise des institutions onusiennes est arrivée à son paroxysme ».
Comme nous l’avons vu pour la crise bancaire, il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions. Il s’agit de mettre en place des objectifs contraignants, permettant effectivement de réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique. La CES réaffirme le besoin d’un accord négocié ambitieux. C’est pourquoi, il est urgent de définir au niveau international un système financier économique, environnemental et social pour permettre un nouveau développement, en particulier pour les pays les plus pauvres. Ce système doit être transparent et guidé par une bonne gouvernance, dans l'intérêt de tous.
Si on ne va pas dans cette direction, nous devrons nous attendre à un risque d'aggravation des conflits liés à la gestion des ressources, dus à leur rareté dans certaines régions du monde. Le changement climatique entraînera également une augmentation des flux migratoires.

La CES demande à l’Union européenne de prendre des initiatives lors des négociations de 2010, en vue d’engagements sérieux sur des objectifs ambitieux et chiffrés.
De plus, l’articulation entre financement, environnement, développement économique et social, impose d’urgence, la création de nouveaux instruments financiers tels que la taxation des transactions financières.