France

Le gouvernement français a annoncé un plan d’austérité qui prévoit une réduction des dépenses publiques à hauteur de 45 milliards d’euros au cours des trois prochaines années (11 milliards d’euros par an, soit 0,55 % du PIB par an).

Informations générales et chiffres

Le gouvernement français a annoncé un plan d’austérité qui prévoit une réduction des dépenses publiques à hauteur de 45 milliards d’euros au cours des trois prochaines années (11 milliards d’euros par an, soit 0,55 % du PIB par an). Le premier ministre, Jean-François Fillon, a indiqué que les réductions des dépenses publiques visaient à ramener le déficit public de la France à 3 % du PIB en 2013, dans les limites fixées par l’Union européenne.

Taux de chômage (juin 2010) : 9,9 %

PIB (milliards d’EUR – 2010) : 1 946,56

Dette publique brute (2009 - % du PIB) : 78,1

Déficit public (2009 - % du PIB) : 7,5

Source : Eurostat

Fonction publique

Suppression de 31 000 emplois en 2011 (seule une personne sur deux est remplacée).
Gel des salaires des fonctionnaires (économies de 0,8 milliard d’euros par an).

Coupes dans les prestations sociales

Les coûts de sécurité sociale n’augmenteront que de 1,2 % par an, ce qui correspond à une réduction de 4% compte tenu de la tendance actuelle. Le gouvernement a décidé de réduire les remboursements des soins de santé ainsi que les coûts liés aux allocations de chômage et au revenu de solidarité active (RSA) de 1,5 milliards d’euros et de 1 milliard d’euros par an respectivement.

Réforme des pensions

L‘âge de départ à la retraite est passé de 60 à 62 ans.
La réforme des retraites devrait réduire les dépenses totales de retraite de 1,5 milliards d’euros par an.

Coupes dans les services publics, les transferts et les investissements publics

Réduction des coûts administratifs de 3 % par an (économies de 0,3 milliard d’euros par an).
Réduction du coût de l’intervention de l’État de 4 % par an.
Réduction des dotations de l’État aux collectivités locales à hauteur de 3 milliards d’euros par an.

Fiscalité

Dans le domaine de la fiscalité, les mesures annoncées rapporteront 35 milliards d'euros par an (1,75 % du PIB).
L’imposition des ménages rapportera 3,5 milliards d’euros, tandis que le produit de l’impôt sur les sociétés devrait s’élever à 7,5 milliards d’euros (ce qui correspond à la fin des mesures d’incitation mises en place pendant la crise).

Les modifications de la fiscalité indirecte et la taxe sur les banques rapporteront 3,1 milliards d’euros et 0,5 milliard d’euros respectivement.
Les cotisations sociales à la charge des employeurs et à la charge des ménages devraient rapporter 3,4 milliards d’euros et 2,1 milliards d’euros respectivement.
Aucune explication n’a été fournie quant à l’origine du montant restant, soit 14,2 milliards d’euros.