Lettre urgente de la Confédération Européenne des Syndicats concernant les attaques contre les syndicats : le syndicalisme n'est pas un crime

Madame la Première Ministre de France, Madame Borne,

La Confédération européenne des syndicats représente plus de 90 organisations syndicales nationales - ainsi que dix fédérations syndicales européennes - regroupant plus de 45 millions de travailleurs à travers l'Europe.

Je vous contacte pour vous faire part de l'inquiétude de la Confédération européenne des syndicats face aux développements en France qui vont manifestement pénaliser l'action syndicale en général.

L'histoire a montré que l'autoritarisme, quelle que soit sa forme, ne peut perdurer. Seule la démocratie peut tenir la promesse d'un avenir meilleur et plus égalitaire pour les travailleurs d'Europe.

Bon nombre des avantages et des droits dont jouissent aujourd'hui les travailleurs en Europe, et qui sont souvent considérés comme acquis, sont le résultat de grandes actions syndicales en France.

Loin de supprimer le militantisme et les droits d'action collective, la France devrait utiliser sa position pour défendre tous les droits de l'homme, partout et toujours.

Nous vous contactons en urgence concernant la convocation de Sébastien Menesplier, Secrétaire général de la Fédération Nationale des Mines et de l'Énergie CGT, par la gendarmerie de Montmorency, Nous condamnons cette action contre le secrétaire général de la FNME et un membre de la direction de la CGT.

Il s'agit d'une attaque inacceptable contre les syndicats et les droits syndicaux. Nous vous demandons respectueusement d'examiner la situation et de veiller à ce que la France garantisse le respect effectif du droit fondamental des travailleurs à mener des actions pour défendre leurs intérêts.

Nous vous prions d'agréer, Madame la Première Ministre, l'expression de nos salutations distinguées,

Esther Lynch, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats