L'Europe a besoin de croissance, d'investissements et d'un contrat social

Bruxelles, 30/04/2012

La croissance est maintenant au cœur du débat européen. Depuis la déclaration de Mario Draghi, Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, a adressé une lettre aux Chefs de gouvernement les invitant à favoriser la croissance. Angela Merkel reconnaît le besoin de croissance sans toutefois renoncer au Pacte budgétaire.

La CES est en profond désaccord avec l’idée soutenue par la BCE de baser la croissance sur des réformes du marché du travail : des salaires en baisse et davantage de travail précaire ne produiront pas de relance économique. Au lieu de cela, ils provoqueront une baisse d’activité en privant l’économie d’une dynamique de la demande tellement nécessaire. En outre, inquiets de la persistance de la récession, les marchés financiers continueront à augmenter les taux d’intérêt sur la dette souveraine et à limiter les fonds à destination du secteur bancaire, ce qui aggravera encore la situation.

Selon Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES : {« M. Draghi a fait un pas en avant mais en a fait immédiatement un autre en arrière. Une économie innovante et compétitive ne peut être construite sur la base d’une société appauvrie. Les réformes structurelles aveugles n’ont pas montré leur utilité. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une approche à long terme basée sur de bons salaires, le dialogue social et la promotion du modèle social européen. »
}