Les jeunes disent non à une génération perdue !

Demain, une délégation[1] de jeunes syndicalistes européens rencontrera le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour lui demander de modifier les politiques d’austérité actuelles.

Dans 11 États membres de l’UE, le chômage des jeunes dépasse les 25% et il est de 50% ou plus en Grèce (57%), en Espagne (56%) et en Croatie (52%).

Les jeunes doivent se battre pour trouver un emploi ou pour poursuivre leur éducation et sont parfois contraints de s’expatrier. 7,5 millions de jeunes ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ni de formation. Le risque d’une génération perdue est réel et les jeunes syndicalistes attendent des responsables européens qu’ils apportent des solutions.

L’adoption par l’Union européenne d’une Garantie pour la jeunesse[2] est un pas dans la bonne direction mais elle souffre d’un manque de financement. Alors que 6 milliards € lui ont été affectés jusqu’à présent, l’OIT estime à 21 milliards € le montant nécessaire pour assurer une mise en place adéquate au niveau européen.

« Les jeunes comprennent la nécessité de mettre de l’ordre dans les budgets gouvernementaux », a déclaré Patrick Itschert, Secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats (CES), « mais le Président Barroso doit aussi comprendre que l’austérité ne créera pas d’emplois. L’UE se doit de donner de l’espoir aux jeunes. L’UE doit faire davantage en matière d’investissements pour stimuler la demande, soutenir l’éducation, améliorer les infrastructures, dynamiser la recherche-développement et créer des emplois de qualité. »

« L’UE doit encourager l’adhésion volontaire à des programmes tels qu’Erasmus et Eures pour étudier ou travailler dans un autre pays », ajoute Salvatore Marra, Président du Comité jeunes de la CES. « Les politiques d’austérité actuelles poussent les jeunes à quitter leur propre pays pour travailler à l’étranger, souvent dans des conditions précaires. »

Les jeunes syndicalistes seront en tête du cortège de l’Euro-manifestation de la CES le 4 avril appelant à une Nouvelle voie pour l’Europe (NewPath4Europe).

 


[1] La délégation emmenée par Salvatore Marra, Président du Comité jeunes de la CES, est composée de jeunes syndicalistes de 6 pays européens.

 

[2] La Garantie pour la jeunesse est une nouvelle approche de la lutte contre le chômage des jeunes qui garantit que tous les moins de 25 ans se voient proposer, dans les 4 mois suivant la fin de leur scolarité ou leur inscription au chômage, une offre d’emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue.